L'obsolescence programmée : un défi à relever pour les consommateurs
En effet, certains constructeurs rendent quasi impossible l'accès à la batterie en la scellant avec du silicone ou de la résine. Cela pose un véritable problème, car la réparation d'une batterie coûte dix fois moins cher que son remplacement. Pourtant, il n'existe actuellement aucune garantie légale sur la durabilité et la réparabilité des batteries.
Les autres défis de la réparabilité
Au-delà des batteries, l'association HOP pointe du doigt d'autres pratiques qui nuisent à la réparabilité des voitures électriques. Le "giga-casting", qui consiste à mouler de nombreuses pièces dans un seul bloc, rend les réparations beaucoup plus complexes. De même, l'omniprésence du numérique dans les véhicules, avec des logiciels propriétaires, peut empêcher les garagistes d'accéder au diagnostic et à la réparation. Enfin, le phénomène de "sérialisation" des pièces, qui les rend incompatibles avec d'autres modèles, complique encore la tâche des réparateurs.
Les conséquences pour les consommateurs
Ces pratiques ont des répercussions importantes pour les consommateurs. Tout d'abord, elles rendent les voitures électriques plus difficiles à revendre sur le marché de l'occasion, ce qui peut être "la douche froide" pour les propriétaires. De plus, elles favorisent une "fast-fashion de l'automobile", contraire aux principes du développement durable et de l'économie circulaire.
Les recommandations de l'association HOP
Pour lutter contre cette obsolescence programmée, l'association HOP formule plusieurs recommandations :
- La création d'un indice de réparabilité, obligatoire dès l'achat, pour informer les consommateurs
- L'encadrement et l'interdiction de la sérialisation des pièces
- La mise en place de normes européennes sur la durabilité et la réparabilité des batteries
- Une garantie décennale sur les batteries
Ces mesures visent à redonner du pouvoir aux consommateurs et aux garagistes face à des pratiques jugées préjudiciables à l'environnement et à l'économie circulaire.