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Fin des voitures thermiques en 2035 : vers un report ?

Le projet de fin des voitures thermiques en 2035 fait débat. Face aux défis économiques et industriels, l’échéance pourrait être repoussée pour permettre une transition plus progressive vers l’électrique sans fragiliser le secteur automobile.
Fin des voitures thermiques en 2035 : vers un report ?
Par le 13/03/2025

L'idée de mettre fin à la vente de voitures thermiques neuves en 2035, portée par l'Union Européenne dans le cadre de son plan climat, suscite de plus en plus de débats. Bien que l'objectif vise à réduire les émissions de CO2 et à favoriser une transition vers l’électrique, l'échéance fixée inquiète aussi bien les industriels que les députés. Des discussions récentes montrent que cette date pourrait être revue.

Une pression grandissante sur l’industrie automobile

L’Assemblée nationale française a récemment rejeté une mesure qui aurait renforcé la transition vers des véhicules non polluants en interdisant les voitures thermiques neuves dès 2035. Cette décision est intervenue après des débats intenses, où l’opposition s’est exprimée, estimant que le calendrier proposé risquait de fragiliser l’industrie automobile, déjà mise à mal par la crise économique et les défis liés à l’approvisionnement en batteries électriques.

Dans ce contexte, les constructeurs automobiles européens, déjà en plein passage à l’électrique, demandent des délais supplémentaires pour s'adapter à cette révolution industrielle. Les défis sont nombreux : la transition vers des moteurs électriques demande d’énormes investissements, tant dans la recherche que dans la fabrication, sans parler des infrastructures de recharge encore insuffisantes dans plusieurs pays européens.

L’impact sur les consommateurs et la géopolitique mondiale

Au-delà de la question industrielle, c'est la question des consommateurs qui inquiète. Le marché de l’électrique est encore loin d’être totalement compétitif face aux voitures thermiques, et des retards dans la production de batteries ou l’augmentation des prix des véhicules électriques risquent de pénaliser une partie de la population. Dans ce contexte, les tensions politiques s'intensifient, avec des pays comme l'Allemagne ou la Pologne, également producteurs de voitures thermiques, qui s'opposent à une transition aussi rapide, plaidant pour un agenda plus flexible.

Les répercussions mondiales sont également considérables. La Chine, principal acteur mondial de l’électrique, continue de dominer ce secteur avec des prix très compétitifs. Si l’Europe reste trop rigide dans son calendrier de transition, elle pourrait se retrouver à la traîne face à cette concurrence de plus en plus féroce.

Vers une révision du calendrier ?

Face aux résistances internes et aux défis technologiques, il semble que l'Union Européenne envisage désormais un réajustement de la date butoir. Des propositions ont été faites pour accorder aux constructeurs davantage de temps pour se préparer, en ajustant les normes d’émissions de CO2 et en facilitant la transition par des mesures incitatives et des compensations.

Certains analystes estiment que ce report pourrait permettre de mieux équilibrer les besoins écologiques et les réalités économiques, en garantissant une transition moins brutale. Cependant, les enjeux restent complexes. D’un côté, il est crucial de respecter les engagements climatiques pour atteindre la neutralité carbone, tandis que de l’autre, il est nécessaire d’assurer que cette transition ne nuise pas à l’économie ni aux consommateurs.


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