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Airbags défectueux : Citroën immobilise 236 900 véhicules

Citroën demande à 236.900 propriétaires de C3 et DS3 d'immobiliser leur véhicule à cause d'airbags Takata défectueux, impliqués dans plusieurs décès. Après de nouveaux tests inquiétants, la marque élargit une campagne de rappel déjà lancée en 2024.
Airbags défectueux : Citroën immobilise 236 900 véhicules
Par le 18/02/2025

Le constructeur automobile Citroën a lancé une nouvelle campagne de rappel massive ce lundi 17 février 2025, demandant à près de 240 000 propriétaires de Citroën C3 et DS3 immatriculées entre 2008 et 2013 de cesser immédiatement d’utiliser leur véhicule. En cause : les airbags défectueux du fabricant japonais Takata, déjà impliqués dans plusieurs accidents mortels à travers le monde. Cette décision étend la campagne d'immobilisation déjà initiée dans le sud du pays et en Outre-mer.

Un risque mortel confirmé par de nouveaux tests

C3

Les airbags Takata sont connus pour leur dangerosité. En cas de déploiement, un défaut de fabrication peut entraîner l'explosion du dispositif et la projection de fragments métalliques à haute vitesse, causant des blessures graves, voire mortelles. En Outre-mer, où l'humidité et la chaleur accélèrent la détérioration des composants, ces airbags ont déjà causé au moins 11 décès. Un premier cas de décès lié à ce problème a également été recensé en métropole, incitant Stellantis, la maison-mère de Citroën et DS, à prendre des mesures plus radicales.

Jusqu’à présent, les véhicules situés au nord d’une ligne Lyon-Clermont-Ferrand étaient seulement appelés à un passage en atelier depuis janvier 2025. Mais un test récent effectué en Loire-Atlantique a démontré que le risque était plus élevé qu’anticipé, poussant le groupe à étendre l'immobilisation à tout le territoire nord. Une mesure de précaution qui vise à éviter tout drame supplémentaire.

Une gestion chaotique des rappels de sécurité

Cette crise rappelle d’autres scandales de l’industrie automobile liés à des défaillances techniques majeures. L’affaire Takata, qui a éclaté en 2014, a été l’une des plus importantes de l’histoire de l’automobile, impliquant des millions de véhicules à travers le monde et conduisant l’entreprise japonaise à la faillite en 2017. Des constructeurs comme Volkswagen, Nissan, BMW et Toyota ont dû organiser des rappels massifs.

Plus récemment, en 2020, Ford a également dû rappeler plusieurs centaines de milliers de véhicules pour des problèmes similaires avec des airbags Takata. Toutefois, la gestion de cette crise par Citroën et DS semble plus chaotique que celles menées par d’autres constructeurs. La campagne "stop drive" lancée en 2024 en Europe du Sud et en Afrique du Nord avait déjà généré des retards importants, avec des automobilistes contraints de patienter plusieurs semaines, voire mois, avant de récupérer leur voiture réparée.

Un effort logistique renforcé

DS3

Cette fois, Stellantis assure avoir pris des dispositions pour éviter les erreurs du passé. Huit usines françaises, situées à Rennes, Poissy, Sochaux, Mulhouse, Trémery, Charleville-Mézières, Hordain et Douvrin, ont été mobilisées pour accélérer les réparations. Les propriétaires de véhicules concernés sont invités à prendre rendez-vous sur le site officiel de Citroën afin d’organiser le remplacement des airbags défectueux.

Cependant, malgré ces efforts, tous les clients n’ont pas encore été contactés. Sur les 73 800 propriétaires prévenus en janvier dans le nord de la France, seuls 42 400 ont répondu à l’appel et 17 600 véhicules ont déjà été réparés. De nouvelles campagnes de communication sont donc prévues pour informer l’ensemble des automobilistes concernés.

Un scandale qui n’en finit pas

Si les véhicules vendus entre 2014 et 2019 dans le nord de la France ne sont pas encore immobilisés, Stellantis prévoit d’organiser des vagues de rappel successives pour ces modèles dans les mois à venir. L’ampleur de cette crise met une nouvelle fois en lumière la difficulté pour l’industrie automobile de gérer des défaillances de grande envergure.

Le scandale Takata, qui s’étend désormais sur plus d’une décennie, continue d’affecter des millions de conducteurs à travers le monde. Malgré la faillite du fabricant japonais, les airbags incriminés restent un problème de sécurité majeur, nécessitant des rappels tardifs et coûteux pour les constructeurs. Pour les propriétaires de Citroën C3 et DS3 concernées, la priorité est désormais d’agir rapidement pour éviter tout risque d’accident


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