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L’avenir de Bugatti se dessine sans Porsche et le groupe Volswagen

Le groupe Volkswagen, qui a racheté les droits de la marque Bugatti en 1998, pourrait finir de se désengager de la célèbre marque de luxe au profit du second actionnaire, la société croate Rimac.
L’avenir de Bugatti se dessine sans Porsche et le groupe Volswagen
Par le 21/11/2025

Bugatti, une marque de luxe à la fois allemande, française et italienne au passé tourmenté

Quand on évoque le nom de Bugatti, on pense immédiatement aux voitures de luxe ou, pour les plus anciens, aux célèbres modèles sportifs du siècle dernier. Ce que le commun des mortels ne sait pas forcément, c'est que son créateur Ettore Bugatti était italien, naturalisé français peu avant sa mort. 

Mais là où l'histoire se complique, c'est que la société Bugatti s'installe avant la 1ère Guerre Mondial en Alsace, qui est alors une région allemande avant de redevenir française. Pendant la première partie du siècle, Bugatti va acquérir ses lettres de noblesse. Cependant, la mort de ce dernier à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, sonne le début des difficultés.

La marque désormais disparu, l'usine est ainsi cédée dans les années 60 à Hispano-Suiza qui la transforme pour le domaine de l'aéronautique. C'est en 1987 que l'on retrouve des voitures Bugatti après que l'italien Romano Artioli ait acquis les droits puis fait construire une usine en Italie près de Modène, au nom de la société Bugatti Automobili SpA.

L'histoire sera cependant courte, car la marque disparait de nouveau en 1995, mais le groupe Volkswagen rachète de nouveau les droits en 1998 et fonde Bugatti Automobiles SAS pour près de 10 millions d'euros. La société est alors de nouveau basée en Alsace.

En juillet 2021, Volkswagen et Rimac crée la co-entreprise Bugatti Rimac à laquelle la marque Bugatti est cédée. Le groupe Volkswagen dispose alors de 55% de cette co-entreprise, les 45% restant étant à Rimac.

L’avenir de Bugatti se dessine-t-il sans Porsche et le groupe Volswagen ?

Depuis plusieurs années, la marque croate Rimac, copropriétaire de Bugatti, affiche clairement son ambition de prendre le contrôle total de Bugatti, le mythique constructeur de luxe. Actuellement, Rimac détient 45 % de Bugatti, tandis que Porsche en possède 55 %. Mais selon des informations récentes, Mate Rimac, fondateur de la marque éponyme, aurait déposé une offre préliminaire pour racheter les parts restantes détenues par Porsche, afin d’obtenir la majorité absolue et ainsi piloter seul l’avenir de Bugatti.

Une coentreprise en sursis ?

La structure actuelle, où Porsche et Rimac se partagent la propriété de Bugatti, pourrait donc évoluer. Si l’offre de rachat aboutit, Rimac prendrait le contrôle quasi total de la marque alsacienne, même si Porsche conserverait une influence indirecte : le groupe allemand détient en effet 22 % du capital de Rimac. Ainsi, même en cas de rachat, Volkswagen ne couperait pas totalement les ponts avec Bugatti.

Un enjeu stratégique et financier

La valorisation totale de la coentreprise Bugatti-Rimac est estimée à près d’un milliard d’euros. Pour acquérir les parts restantes, Rimac devrait donc débourser environ 500 millions d’euros. Un investissement qui permettrait à Rimac de définir seul la stratégie future de Bugatti, notamment en matière d’électrification. Jusqu’à présent, Bugatti a toujours privilégié les moteurs thermiques, comme en témoigne la récente Tourbillon, équipée d’un V16 atmosphérique.

Un virage électrique inévitable ?

Avec Rimac aux commandes, Bugatti pourrait accélérer sa transition vers l’électrique ou l’hybridation. Les prochains modèles, attendus dans les années à venir, pourraient ainsi intégrer des technologies développées par Rimac, spécialiste des hypercars électriques. Cependant, le développement d’une telle voiture représente un défi financier et technique de taille, d’autant que les cycles de vie des hypercars sont longs et coûteux.


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